L’électricité en France : baisse de la consommation, baisse des prix.
En France, les entreprises, les professionnels et les grandes industries représentent 64 % de la consommation d’électricité contre 36 % pour les foyers.
Si d’un côté, la consommation des ménages augmente fortement par le confinement, la quantité consommée par les secteurs tertiaire et industriel chute, elle, drastiquement.
La Commission de Régulation de l’Energie a même d’ores et déjà indiqué que la baisse était de 15% en moyenne par rapport au niveau habituellement constaté. Soit à titre indicatif, un peu plus que la puissance de cinq réacteurs nucléaires, par jour !
Difficile, dans ce contexte, d’y voir clair pour RTE, qui a eu, dans les premières semaines du confinement, bien du mal à anticiper les niveaux de consommation secteur par secteur. Il a bien évidemment été décidé de baisser la production puisque l’énergie électrique n’est pas stockable, mais cette crise fait apparaitre de très importantes surcapacités.
Ce qui est sûr, c’est que les prix sont déjà passés sous le niveau de l’ARENH, soit, sous la barre des 40 €/MWh. On observe donc une baisse sensible des prix.
Le gaz suit la même tendance.
Si l’Etat français veille à réguler les prix du gaz, en réalité ceux-là sont fortement dépendants des autres pays du monde.
Il faut savoir, d’abord, que les deux grands pays producteurs sont la Russie, et les Etats-Unis ; viennent ensuite l’Iran, le Canada, le Qatar et la Norvège. Sans surprise en revanche, les principaux consommateurs sont les États-Unis, la Russie et la Chine.
Ces pays producteurs ont vu leur production augmenter de manière importante ces dernières années, et avant la crise planétaire que nous vivons aujourd’hui : cette hausse permettait de répondre à une demande en augmentation constante.
La crise du coronavirus, et le confinement obligatoire, a provoqué une chute brutale de la demande, en Asie, dans un premier temps, et aujourd’hui également en Europe et en Amérique. Ce sont principalement les industries qui consomment moins. Naturellement, la loi de l’offre et de la demande fait ainsi baisser fortement les prix du gaz.