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Le parc nucléaire français : les défis des années à venir !

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Le parc nucléaire français compte 56 réacteurs répartis sur 18 sites en France. Le parc actuel est constitué de 32 réacteurs de 900MW, 20 réacteurs de 1300 MW et 4 réacteurs de 1450MW.

Actuellement un réacteur de type EPR de 3ème génération est en construction à Flamanville. Ce réacteur est d’une puissance de 1650MW.

Le parc nucléaire français est le deuxième le plus important au monde avec une production installée de 61,4GW, juste derrière les Etats-Unis avec une production de 99,9GW.

Actuellement, le parc nucléaire français fait face aux défis du vieillissement du parc, la maintenance annuelle et décennale programmée…

Le 7 février, EDF a annoncé une baisse de production pour 2022, comprise entre 295 à 315 TWh, contre 300 à 330TWh lors du communiqué de presse du 13 janvier 2022. Cette baisse de production fait suite à des arrêts de réacteurs.

 

Les problèmes de corrosion

 

Le parc nucléaire français doit faire face à des problèmes de corrosion, rencontrés actuellement sur 5 des réacteurs nucléaires (2 à Civeaux, 2 à Chooz et 1 à Penly) qui ont dû être mis à l’arrêt pour procéder au remplacement des conduites corrodées. Ces réacteurs sont parmi les plus puissants du réseau avec des réacteurs de 1300MW à 1450MW.

La corrosion est décelée à partir d’ultrasons, souvent lors de visites décennales, de travaux de maintenance ou de rechargement de combustible. Ces corrosions présentent un risque d’apparition de fissure sur le système de sécurité du circuit dit « primaire » (en contact avec le cœur du réacteur).

 

Suspicion de nouvelles corrosions

 

Après des études menées par ultrasons, il est possible que 6 nouveaux réacteurs doivent être arrêtés prochainement pour mener les réparations, si les investigations complémentaires confirment bien la présence de corrosions. Les 6 réacteurs suspects seraient situés à Flamanville, Golfech, Chinon et Cattenom.

La production d’électricité n’a jamais été aussi faible. En effet, début avril seulement 33 des 56 réacteurs du parc français étaient en marche.

 

Pourquoi les réacteurs peuvent-ils être arrêtés ?

 

Plusieurs cas sont possibles quant à la décision de l’arrêt d’un réacteur. La première raison peut être pour la recharge de combustible, qui a lieu environ tous les 4 ans.

Une autre raison peut être pour une révision programmée, ou la centrale doit vérifier un certain nombre de points afin de préparer une visite décennale (visite tous les 10 ans, effectuée par l’autorité de sûreté nucléaire afin de vérifier la conformité de la centrale avec le cahier des charges établi et les garanties de sécurité), ou lors d’une vérification d’étape choisie par le gérant.

Une autre raison est liée à la détection de corrosion lors de l’une de ces visites. Le réacteur touché doit être arrêté pendant une certaine période afin d’effectuer le remplacement de la conduite touchée par la corrosion.

 

L’accumulation des arrêts : plusieurs causes, un effet.

 

Depuis maintenant quelques mois, les réacteurs nucléaires sont moins productifs que les autres années. La guerre en Ukraine renforce cette vision de la baisse de production.

Plusieurs causes sont à relever pour expliquer cette baisse de production et les divers arrêts.

  • « Le grand carénage », ce terme est utilisé par EDF pour son programme de renforcement des installations nucléaires afin d’allonger la durée d’exploitation. Actuellement l’ASN autorise l’exploitation des centrales nucléaires jusqu’à 40 ans, avec ce plan, l’objectif serait de les exploiter environ 30 ans de plus. Ce délai supplémentaire oblige EDF à entretenir et à améliorer les systèmes des centrales. L’arrêt pour un réacteur lors du « grand carénage » est de 6 mois. Le calendrier était établi à l’avance depuis des années par EDF afin d’échelonner au mieux et de ne pas trop perturber la production électrique française. Cependant le Covid-19 est venu bouleverser complètement le planning et oblige le report en même temps de plusieurs réacteurs.
  • Un autre facteur est celui des corrosions. En effet, les réacteurs à l’arrêt causent une double peine à EDF (exploitant des centrales nucléaires en France), car les réacteurs à l’arrêt sont les plus récents du réseau et ne nécessitaient pas de travaux.

Nous voyons que l’ensemble de ces arrêts cause un trouble sur la production d’énergie pour le réseau français. Cette baisse de production est mise en exergue par la guerre en Ukraine. Elle nous oblige à importer plus d’électricité étrangère et renforce notre dépendance aux autres pays et la variation de prix.

 

Un plan d’investissement pour le nucléaire français.

 

Le président de la République française a annoncé début février la construction de 6 nouveaux EPR dans un premier temps et l’option de construire 8 autres EPR d’ici 2050. Cet investissement dans le nucléaire Français est conséquent et doit permettre à la France de rester l’un des pays européens les plus indépendants énergétiquement. Le défi est de taille pour construire ces nouveaux EPR avec la relance de la filière et des métiers hautement techniques.

 

Le niveau de production en baisse pour cette année, additionné au problème d’approvisionnement lié à la guerre en Ukraine influence fortement les prix de gros de l’électricité. N’attendez pas pour renégocier vos contrats énergie, qui se doivent adaptés à la puissance que nécessite votre collectivité. N’hésitez pas à contacter nos experts afin d’évaluer votre situation.